Cycliste des Fagnes: le tribunal a tranché et lui donne raison
En 2020, un cycliste a provoqué la chute d'une petite fille dans les Fagnes en la bousculant sur un chemin enneigé à grande vitesse. La scène a été filmée par le père de l'enfant et largement partagée sur les réseaux sociaux, provoquant une forte indignation, rappelle la DH.
Le cycliste a été reconnu coupable de coups et blessure involontaires en cour correctionnelle, mais l'affaire a ensuite été portée devant un tribunal civil. Le cycliste a poursuivi le père en justice, affirmant que la diffusion de la vidéo violait sa vie privée et nuisait à sa réputation, réclamant une indemnisation de 4.500 euros, le prix de son vélo.
L'avocat du cycliste a argumenté en se basant sur la législation européenne des droits de l'homme, soulignant que la liberté d'expression n'était pas absolue. Il a soutenu que le père avait diffusé la vidéo sans intention de susciter un débat d'intérêt général, mais plutôt par réaction spontanée, ce qui avait déclenché une réaction disproportionnée du public. Le tribunal civil a donné raison au cycliste, ordonnant une réouverture des débats pour déterminer le montant de l'indemnisation.
L'avocat du père de famille, en revanche, a soutenu qu'il n'y avait pas eu d'atteinte à la vie privée du cycliste, car il n'était pas reconnaissable dans la vidéo. Il a souligné que lorsqu'une infraction pénale était commise, comme dans ce cas, il n'était pas approprié de se plaindre d'une atteinte à la réputation.
Ce jugement pourrait potentiellement faire jurisprudence, en indiquant qu'il n'est pas permis de se faire justice soi-même en diffusant des images d'un présumé auteur d'une infraction sans un objectif de débat public ou de prévention accru.