Bagarre générale entre la "brigade raclette" et des jeunes Bruxellois pendant la descente de la Lesse: neuf policiers blessés
Une violente bagarre a éclaté jeudi dernier entre une quinzaine de policiers de la brigade d'intervention numéro 1 de la zone de police Bruxelles Ouest et une vingtaine de jeunes Bruxellois de 14 à 16 ans, selon les informations rapportées par Sudpresse et relayées par l'agence Belga. Neuf policiers ont été blessés, dont quatre grièvement.
L'incident s'est déroulé lors d'une descente de la Lesse entre les policiers en team-building et les élèves bruxellois en sortie scolaire. D'un côté, on affirme que la bagarre générale aurait été déclenchée par les remarques de certains jeunes envers une policière; de l'autre, que les policiers, sous l'influence de l'alcool, provoquaient les ados: “Ils avaient bu depuis le matin, ils étaient tous bourrés".
Après l'altercation, une policière aurait également proféré des propos racistes et se serait attaquée à l'une de ses collègues qui tentait de la calmer, en lui crachant dessus. "Il y a eu des tentatives de noyade de la part des policiers, des insultes racistes comme "bandes de sales Marocains !", a raconté un élève à RTLInfo.
Parmi les blessures subies par les policiers, on relève des côtes cassées, un tympan perforé, un tendon de la main déchiré et une mâchoire brisée.
Brigade raclette
Le parquet de Namur a été informé de l'incident mais n'a "pas encore reçu tous les procès-verbaux, il est donc difficile de confirmer quoi que ce soit. Cependant, cette affaire est prise très au sérieux et une enquête sera confiée à un service d'enquête spécialisé", a expliqué Marie Roquiny, porte-parole du parquet de Namur.
Certains des policiers impliqués dans cette bagarre générale faisaient partie des 11 policiers de la brigade surnommée "brigade raclette". Ils avaient participé, fin 2020, à une soirée raclette en violation des règles sanitaires alors en vigueur au commissariat de Molenbeek-Saint-Jean. À l'époque, les repas de fin d'année étaient limités à une bulle familiale restreinte en raison de la propagation importante du coronavirus.
