01.05.23
12:01

Discours du 1er mai : le PTB insiste sur le fait de "taxer les riches"

Le Parti du Travail de Belgique a mis en avant ce lundi sa proposition de taxer les millionnaires lors du traditionnel discours du 1er mai. Pour Raoul Hedebouw, il est nécessaire de briser le tabou autour des fortunes en Belgique. 

Le PTB  a déposé au parlement une proposition de loi qui mettrait en place cette taxation des millionnaires. Leur idée est de taxer à 1 % les fortunes supérieures à 1 million d'euros, à 2 % les fortunes supérieures à 2 millions d'euros et à 3 % celles qui dépassent les 3 millions d'euros. Ainsi, environ 8 milliards d'euros seraient récoltés qui pourraient financer certains secteurs comme les soins de santé, les pensions et les services publics. 

"Dans notre pays, les milliardaires paient 0 % d’impôts sur les plus-values qu’ils font avec leurs actions. Zéro. Alors que les travailleuses et travailleurs sont taxés jusqu’à la moitié de leurs revenus. Oui, la Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs. Mais un paradis fiscal pour les ultra-riches et les multinationales. Un petit club de super-riches s’enrichit de plus en plus, tandis que celles et ceux qui créent la richesse, les travailleurs, ont beaucoup de mal à boucler leurs fins de mois. Et que fait le gouvernement ? Il augmente les accises sur nos factures d’énergie. C’est pourquoi nous disons avec le PTB: ça suffit. Nous disons: tax the rich!" a scandé le président du PTB, Raoul Hedebouw, sur la place Anneessens à Bruxelles ce lundi 1er mai.

D'après le PTB, il existe en Belgique une majorité qui peut pousser à la contribution des plus riches. "Notre taxe peut être votée dès demain", renchérit M. Hedebouw et profite pour s'adresser au PS. "La taxe sur les comptes-titres remise en place sous cette législature par la coalition Vivaldi n’est pas une option convaincante, déclare-t-il, car les «super riches» l’évitent facilement. 

Raoul Hedebouw s'est ensuite adressé au président du MR et à celui du PS : "Il y a évidemment sur notre chemin les libéraux comme Georges-Louis Bouchez et son Mouvement des Riches. Nous les combattrons toujours. Mais le problème c’est qu’il y a aussi les socialistes comme Paul Magnette. Ceux qui font de grandes déclarations de gauche le 1er mai, mais qui les mettent à la poubelle le 2 mai" clame le président du PTB. 

 

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