Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer en Belgique
Avec chaque année 2.206.000 nouveaux cas et 1.796.000 décès, le cancer du poumon est non seulement le plus répandu, mais aussi le plus mortel au niveau mondial. D'ici 2030, on pourrait arriver à 2,45 millions de morts par an ! Le cancer du poumon tue chaque année plus de personnes que les cancers du sein, du côlon et de la prostate réunis, indique la Fondation contre le Cancer.
En Belgique, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer, avec près de 6.000 décès par an. Il s'agit du troisième cancer le plus fréquent avec 8.874 nouveaux cas en 2019. Si, jusqu’ici, il touchait surtout des hommes de plus de 65 ans, depuis quelques années on assiste à une nette augmentation chez les femmes, de 55 ans et plus.
Changer la donne par la prévention
- Prévention primaire : Dans un monde sans fumeurs, 90 % des cas de cancers du poumon seraient évités !
Si le tabac –principale cause des cancers du poumon- disparaissait, on pourrait éviter jusqu’à 9 cas de cancers du poumon sur 10. C’est énorme ! La Fondation contre le Cancer met donc tout en œuvre pour que les générations à venir ne soient jamais fumeuses, et aussi pour aider les fumeurs à se défaire de leur addiction. Dans l’accomplissement de sa mission de prévention, elle lutte contre le tabac, mais également contre les différents produits alternatifs, comme les cigarettes électroniques et le tabac à chauffer, pour lesquels elle demande aux autorités une réglementation stricte.
Elle met à disposition Tabacstop, le service gratuit pour l’arrêt tabagique, financé par les autorités, et met en place des campagnes de sensibilisation, comme récemment au mois de mai avec le projet « Buddy Deal » qui deviendra un rendez-vous annuel.
- Prévention secondaire : Dépistages précoces, mais pour certains fumeurs
Actuellement il n'existe pas encore en Belgique de programme de dépistage systématique pour le cancer du poumon. Souvent découvert tardivement, c'est un cancer avec un mauvais pronostic de survie. Or, le dépistage précoce par scanner à faible dose pourrait permettre d'établir un diagnostic plus tôt et ainsi faire la différence et augmenter les chances de guérison, ce que des études cliniques ont largement démontré. Cependant, tous les fumeurs ne sont pas éligibles pour ce dépistage. Sur base des études scientifiques, il n’est actuellement recommandé que chez les « gros fumeurs ».
- La Fondation contre le Cancer finance la recherche en prévention.
Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation contre le Cancer finance les équipes de recherche les plus performantes, pour mieux comprendre le cancer et trouver de meilleurs traitements. Depuis cette année, elle soutient également des projets en prévention. Parmi ceux-ci, le projet de la prof. Anneliek Snoeck de l’Université d’Anvers en collaboration avec le prof. Nackaerts de l’université de Leuven, vise à convaincre les (ex-)fumeurs à haut risque de participer à un dépistage du cancer du poumon. Cette équipe s’est vue attribuer un financement sur 4 ans pour un montant de 249.780€ afin de mener à bien ses recherches.
Dans une population à haut risque d'anciens fumeurs et de fumeurs actuels, un dépistage du cancer du poumon peut réduire la mortalité due au cancer jusqu'à 26% s. Contrairement aux autres dépistages de cancers ici le recrutement du groupe cible n'est pas défini par l'âge et le sexe mais par le risque particulier de développer un cancer du poumon, en pratique le tabagisme. Le projet vise à identifier les personnes cibles et définir les meilleures pratiques pour mettre en place un dépistage.