10.07.22
20:09

Novak Djokovic remporte son 7e Wimbledon

Novak Djokovic a remporté dimanche son septième titre à Wimbledon en battant en finale l'Australien Nick Kyrgios (40e mondial) 4-6, 6-3, 6-4, 7-6 (7/3), et décroche ainsi son 21e titre du Grand Chelem.

"Je n'ai plus les mots pour dire ce que ce tournoi et ce trophée représentent pour moi, a commenté Djokovic. Il a toujours été le plus important dans mon coeur. C'est ce tournoi qui m'a donné envie de jouer, quand j'ai vu Pete Sampras gagner. C'est alors que j'ai demandé à mes parents de m'acheter une raquette".

Le Serbe de 35 ans (3e), vainqueur des quatre dernières éditions du Majeur sur gazon, revient ainsi à une longueur du record de 22 trophées du Grand Chelem détenu par Rafael Nadal. Il en a désormais un de plus que Roger Federer (20).

"C'est un peu un dieu, sans mentir", a souligné Kyrgios dans ses tout premiers mots, lui qui jouait à 27 ans sa première finale de Grand Chelem.

De là à vouloir en jouer plus ?

"Pas du tout ! a rétorqué le fantasque Australien. Je suis tellement épuisé. Moi, mon équipe, nous sommes tous épuisés. je suis très heureux de ce résultat et peut-être qu'un jour je reviendrai, mais ça je n'en sais rien".

 

- Comme Pete Sampras -

Avec ce septième titre sur le gazon londonien, Djokovic égale son idole Pete Sampras et se retrouve à une longueur du record de Roger Federer chez les messieurs. Le record absolu est détenu chez les dames par Martina Navratilova qui a remporté le tournoi à 9 reprises.

Il égale également Sampras avec quatre titres consécutifs à Wimbledon. Seuls Björn Borg et Roger Federer en ont aligné cinq. Il a aussi signé son 28e match victorieux consécutif à Wimbledon, seuls Pete Sapras (31), Roger Federer (40) et Björn Borg (41) ont fait mieux.

Djokovic a en outre enregistré sa 86e victoire à Wimbledon où seul Roger Federer a été plus prolifique (105).

Le match promettait d'être explosif, entre le solide Serbe, casquette à l'endroit, et le turbulent Australien, casquette à l'envers.

Mais ce dernier a globalement observé toutes les règles, laissant parler son tennis.

Et, d'entrée, c'est lui qui a parlé le plus fort !

Kyrgios a accepté le combat, Djokovic a accepté de jouer au plus fin.

L'Australien a fait le premier le break pour mener 3-2 et a confirmé sur un service-volée sur seconde balle de service (4-2).

 

- des tweeners mais pas de dérapages -

Dans le jeu suivant, il a tenté -et réussi- des coups improbables comme un tweener face au court ou une gifle de coup droit, mais Djokovic veillait et a puni à chaque fois l'insolent.

Les perturbations purement artistiques ne fonctionnant pas, l'Australien a abandonné les fioritures et s'est appliqué dans son jeu déjà suffisamment créatif.

Avec son très gros service (29 aces, 61 coups gagnants au total), il a conservé l'avantage sans avoir concédé la moindre balle de break et a remporté le set sur un ace.

Mais si Kyrgios s'appuie sur un gros service, celui de Djokovic est tout aussi dévastateur (15 aces et 82% de réussite sur les points joués après sa première balle). Et comme il est meilleur retourneur que l'Australien et qu'il se déplace mieux, il a petit à petit pris le contrôle du match.

Après quelques points qui ont provoqué dans le public des ovations à fendre les murs du vénérable Centre Court qui célèbre son centenaire, Djokovic a égalisé à un set partout.

La nervosité a alors commencé à se faire sentir chez Kyrgios alors que son adversaire mettait sa main sur la rencontre.

Des échanges verbaux avec son clan, avec l'arbitre qui lui a donné un avertissement, Kyrgios a évité le dérapage incontrôlé mais a perdu le troisième set.

Trop dépendant de son service et rarement menaçant sur celui de Djokovic, Kyrgios a réussi à atteindre le tie break du quatrième set, mais son adversaire ne lui a laissé aucun espoir.

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