12.06.22
16:26

F1: Verstappen gagne à Bakou et profite des nouveaux déboires de Leclerc sur sa Ferrari

Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a creusé son avance en tête du championnat du monde de F1 grâce à sa victoire au Grand Prix d'Azerbaïdjan et aux déboires de Charles Leclerc sur sa Ferrari, dimanche sur le circuit urbain de Bakou.

Arrivé sur les rives de la Mer Caspienne avec une avance de neuf points sur Charles Leclerc et quinze sur son équipier Sergio Pérez, Max Verstappen repart d'Azerbaïdjan avec un joli matelas de 21 points sur le Mexicain, et encore plus confortable de 34 points sur le Monégasque.

"On avait un rythme incroyable aujourd'hui, il a fallu faire attention aux pneus. J'ai réussi à prendre les commandes et on a été un peu chanceux avec les abandons de Ferrari, mais on avait du rythme", a commenté Verstappen après la course au pied des remparts de Bakou.

Dominé par Leclerc et Pérez lors des essais libres vendredi et lors des qualifications samedi, le champion du monde en titre a patiemment pris la mesure de ses deux rivaux au championnat, dans une course bien moins mouvementée que les années précédentes.

En prenant la tête au premier virage sur Leclerc, parti en pole position, puis en attaquant très fort pour s'échapper, Pérez a bien trop abîmé ses pneumatiques et Verstappen l'a facilement dépassé au tiers de la course.

Puis le Néerlandais a suivi à distance les nouveaux ennuis de la Ferrari de Charles Leclerc. Déjà contraint à l'abandon à Barcelone il y a trois semaines, et pénalisé par la mauvaise stratégie de son équipe à Monaco (4e en étant parti en pole position), le Monégasque a encore abandonné, trahi par son moteur.

 

Verstappen en total contrôle

"Les mots sont difficiles à trouver. Ça fait mal, ça fait trois week-ends d'affilée, ça fait mal, très mal. Ça fait trois coups durs, mais la motivation est toujours là", a commenté Leclerc, visiblement touché par cette nouvelle péripétie.

"Ça aurait été vraiment intéressant de se battre avec Charles jusqu'au bout pour voir combien de temps nous étions capables de lui reprendre", a commenté Verstappen, en conférence de presse.

Ce dimanche à Bakou a été cauchemardesque pour la Scuderia, car Carlos Sainz Jr s'était arrêté quelques tours avant Leclerc, en raison de problèmes hydrauliques sur sa monoplace.

"Les emmerdes, ça arrive!", a souligné Verstappen, interrogé sur les déboires des Ferrari, alors que les Red Bull ont connu de leur côté un début de saison difficile (abandons à Bahreïn et en Australie pour Verstappen, abandon pour Pérez à Bahreïn).

"C'est certainement une inquiétude, la fiabilité est un facteur, ça a toujours été un facteur. Il y a du travail à faire, l'équipe va resté concentrée, travailler dur pour nous rendre plus forts à l'avenir. Nous devons comprendre et analyser, je n'ai pas encore de réponse", a réagi le patron de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto.

Une fois Pérez maîtrisé et Leclerc arrêté, Verstappen a été en total contrôle, ses techniciens étant obligés de le freiner pour économiser son moteur et ses pneus.

A l'occasion d'une seconde période de voiture de sécurité virtuelle, il a pu repasser par les stands pour changer ses pneus et assurer le coup, afin d'éviter la mésaventure de l'an passé lorsqu'une crevaison à cinq tours de l'arrivée l'avait privé d'une victoire qui lui tendait les bras.

L'angoisse aura duré jusqu'à la fin, lorsqu'il a signalé à ses techniciens, à deux tours du drapeau à damier, qu'un élément était tombé au niveau de sa pédale de frein, sans savoir ce que c'était.

De la précaution plus qu'autre chose, puisque cela ne l'a pas empêché de tenter de récupérer le meilleur tour en course à Pérez, échouant de très peu (4/1000e de seconde).

L'équipe Red Bull va s'envoler pour Montréal et le Grand Prix du Canada la semaine prochaine pleine de confiance, alors que Ferrari ne dispose que de quelques jours pour effacer les doutes des dernières courses.

 

AFP

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