Le procès de Dino Scala, surnommé le "violeur de la Sambre", débute ce vendredi
Pendant près de 30 ans, Dino Scala s'en serait pris à des femmes seules en utilisant toujours le même mode opératoire pour commettre des agressions sexuelles. Les victimes étaient attaquées de dos, au petit matin, par un individu aux mains gantées et visage couvert.
Au terme d'une enquête tentaculaire - un millier de procès-verbaux, une centaine d'interpellations, des prélèvement ADN... - cet ouvrier au casier judiciaire vierge, marié et père de trois enfants, a été interpellé fin février 2018 devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord).
Des pulsions incontrôlables
Surnommé le "violeur de la Sambre", du nom de la vallée industrieuse de cette rivière franco-belge, l'homme désormais âgé de 62 ans a reconnu au moment de sa garde à vue il y a un peu plus de quatre ans, "une quarantaine" de victimes. Il a affirmé avoir agi "sous le coup de pulsions qu'il ne parvenait pas à contrôler". Ces aveux ont ouvert de nouvelles pistes de recherche dans un dossier tentaculaire confié à une juge d'instruction de Valenciennes.
Le dossier comporte un volet judiciaire en Belgique. Une juge d'instruction de Charleroi a diligenté une enquête sur huit plaintes pour viols, tentative de viol ou attentats à la pudeur commis entre 2004 et 2018 majoritairement sur des mineures à Erquelinnes, ville frontalière, où il est soupçonné d'avoir commis l'agression sexuelle ayant conduit à son interpellation, selon le parquet.
Marié, père de trois enfants et responsable du club de foot
Cet ouvrier au casier judiciaire vierge, marié et père de trois enfants, avait été interpellé en février 2018 devant son domicile de Pont-sur-Sambre (Nord), dans le cadre d'une enquête judiciaire tentaculaire ouverte en 1996.
A Pont-sur-Sambre, Scala était notamment connu comme responsable du club de football local. Il est, au moment de son arrestation décrit comme un homme "sociable" et "serviable".
Il est soupçonné d'avoir sévi dans plusieurs localités du bassin de la Sambre, rivière qui traverse la frontière franco-belge, d'où le surnom attribué par les enquêteurs.
Une ultime agression, dans la commune belge d'Erquelinnes en février 2018, a permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à lui.
En juin 2019, la Belgique a transmis à la France plusieurs dossiers de viols et/ou attentats à la pudeur, commis entre 2004 et 2018 susceptibles d'avoir été commis par Dino Scala, dont un remontant à 2006 dans lequel son ADN a été mis en évidence.
Les faits retenus par la justice concernent au total 56 victimes, agressées d'un côté ou de l'autre de la frontière, selon le parquet général.