01.05.22
11:48

1er Mai : le PTB appelle au blocage des prix des biens de première nécessité et à la baisse du prix du carburant

Mobilisé à l’occasion du 1er Mai, le PTB appelle à bloquer les prix des biens de première nécessité et à faire payer les profiteurs de guerre. "L’explosion du coût de la vie rend pour beaucoup de familles et de travailleurs la situation intenable", déclare Raoul Hedebouw, le président du PTB. "D’un côté la classe travailleuse s’appauvrit, et de l’autre une poignée de multinationales réalisent des profits jamais vu. Ces dernières sont protégées par le gouvernement. Ça ne peut pas continuer. Face aux spéculateurs et aux profiteurs de guerre, il est temps de bloquer les prix des biens de première nécessité comme le carburant, l’énergie et les aliments de base", défend le président du PTB.

"Nous proposons concrètement de baisser le prix du carburant à 1,40€/L maximum et nous avons déposé une proposition de loi dans ce sens. Total avait fait un profit record de 14 milliards d’euros en 2021, ils viennent d’annoncer un nouveau record de 5 milliards uniquement pour les trois premiers mois de 2022. Idem pour Shell, BP, Exxon. Ça ne peut plus durer. Qu’on aille chercher l’argent là-bas – ainsi que dans les rentrées supplémentaires de l’État – pour financer ce blocage", explique Raoul Hedebouw.

Le PTB dit avoir élaboré un plan pour réaliser le blocage des prix du gaz, de l’électricité et des aliments de base comme la farine, le riz ou les pâtes. "Le Premier ministre libéral Alexander De Croo lui-même est obligé de reconnaître que le marché ne fonctionne pas, mais il refuse d’agir. Nous venons avec des solutions concrètes et réalistes pour protéger les travailleurs", déclare le président du PTB.

Raoul Hedebouw se réjouit d’entendre d’autres partis rejoindre le PTB dans son plaidoyer pour un impôt sur la fortune et une taxe sur les surprofits des multinationales. "Paul Magnette, Conner Rousseau, Kristof Calvo, Joachim Coens : tout d’un coup ils se réveillent tous. Ils sentent notre souffle chaud dans leur cou. Tant mieux. Le PTB fait ce que les partis de la gauche traditionnelle n’ont pas réussi à faire depuis 20 ans, c’est-à-dire tirer les discours politiques à nouveau vers la gauche. Mais nous allons devoir continuer à mettre la pression car il ne s’agit pour l’instant que de discours", prévient le président du PTB.

Le PTB appelle également à mettre fin au blocage salarial. "C’est inacceptable que les salaires des travailleurs soient bloqués alors que les grandes entreprises cotées en bourse ont réalisé 21 milliards d’euros de profit l’année dernière. C’est la classe travailleuse qui a produit ces richesses, elles doivent pouvoir lui revenir. Comment les socialistes et les verts au gouvernement peuvent-ils continuer à accepter cette loi de blocage salarial ? Elle doit être remise en cause dès maintenant. Nous avons déposé une proposition avec feu mon camarade Marc Goblet dans ce sens. Nous soutenons à 100% le combat des organisations syndicales et leur appel à la mobilisation pour le 20 juin", ajoute Raoul Hedebouw.

"Contrairement à ce que certains aimeraient faire croire, l’alternative ne se résume pas à un choix entre un bloc du statu quo libéral et un bloc nationaliste de la haine. Les élections en France ont montré qu’il y avait une place pour une force de gauche authentique. Le PTB monte comme force alternative de gauche authentique ici en Belgique tant au Nord, au Centre comme au Sud du pays. Nous sommes la force de l’espoir", conclut le président du PTB.

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