23.02.22
20:54

Sophie Wilmès a convoqué l'ambassadeur russe

La Belgique a convoqué mercredi l'ambassadeur de Russie à Bruxelles, après la reconnaissance par Moscou des territoires séparatistes de Lougansk et de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a annoncé la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès.

"Par cet acte, la Russie a fait le choix délibéré de violer le droit international, les Accords de Minsk et de porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a déclaré la ministre.

Mme Wilmès, qui s'est entretenue en début d'après-midi avec l'ambassadeur Alexandre Tokovinine, "a rappelé la ferme condamnation de la Belgique" et demandé que "la Russie revienne sur cette décision".

Après une première annonce dans une longue allocution lundi soir, le président Vladimir Poutine a précisé mardi que la Russie reconnaissait la souveraineté des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine sur l'ensemble des régions de Lougansk et de Donetsk, et pas seulement sur les zones sous leur contrôle.

La Russie, qui a massé 150.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, selon Washington, est accusée de préparer une attaque d'ampleur contre ce pays.

Prenant acte de l'imminence du danger, Kiev a ordonné mercredi la mobilisation des réservistes de l'armée ukrainienne âgés de 18 à 60 ans et demandé à ses ressortissants présents en Russie, actuellement au nombre d'environ trois millions, d'"immédiatement quitter" son territoire.

De son côté, l'Union européenne a adopté mardi une nouvelle série de sanctions contre la Russie, qui a fait l'objet d'un accord officiel. Les noms des responsables sanctionnés devaient être dévoilés mercredi soir ou dans la nuit avec leur publication au Journal officiel de l'UE.

"Il s'agit bien d’un premier train de sanctions qui peut être renforcé en fonction de l’évolution de la situation", a dit Sophie Wilmès, au lendemain de l'accord conclu avec les chefs de la diplomatie des 26 autres Etats membres de l'UE.

Mais "la voie de la diplomatie reste ouverte", a aussi souligné l'ancienne Première ministre (2019-20). "La Belgique attend maintenant de la part de la Russie des actions plutôt que des intentions, qui viennent témoigner de son engagement sincère dans la désescalade et la recherche de solutions pacifiques aux tensions actuelles", a-t-elle souhaité.

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