"Il faudra jouer avec les accises et la TVA pour baisser la facture d'énergie"
Zakia Khattabi, la Ministre du Climat et de l’Environnement, était l'invitée de Martin Buxant
La ministre a été questionnée sur les prix de l'énergie, car la proposition de la baisse de la TVA sur l'énergie de 21 à 6% (Dermagne) ne passe pas. "C'est typiquement une fausse bonne idée. En fait c'est un mini-saut d'index : le fait de baisser la TVA fera que le panier coûtera moins cher et ne nécessitera pas forcément un index".
De l'autre côté, la ministre de l'énergie Tinne Van der Straeten a elle aussi fait une proposition de long terme : celle de l'élargissement du tarif social et de son prolongement dans le temps au-delà du 1er mars. Ce tarif concerne les familles avec les plus bas revenus, et bénéficient ont de tarifs privilégiés sur l'énergie.
"La classe moyenne se voit aussi fragilisée par l'augmentation de la facture", explique la ministre Khattabi. "Il faut baisser réellement le montant de la facture à court et à long terme. La proposition de la ministre arrive à répondre à l'ensemble. Je pense qu'il faut avoir des mesures ciblées si on veut une justice fiscale". "A long terme, il faudra jouer avec les accises et la TVA pour baisser la facture d'énergie, ajoute la ministre.
"Les socialistes flamands, car les francophones sont plus nuancés, restent sur cette proposition de baisse de la TVA à 6%, mais je suis convaincue que c'est une fausse bonne idée, et que à moyen et plus long terme, ceux qu'on pensent aider aujourd'hui par cette réduction, devront le payer plus tard", explique Zakia Khattabi.
Sur les manifestations pour les libertés, elle entend la colère des citoyens. "Personne n'est heureux de la situation, mais en cas de destitution du gouvernement, je suis pas certaine qu'on gagnerait quelque chose".
Elle réagit ensuite à la proposition d'instaurer une Loi Casseur, émise par Philippe Close ce weekend, qui reviendrait à interdire aux émeutiers de venir dans les manifestations. "Je suis pas certaine de cette proposition, le parallèle avec la loi football à ses limites. On ne peut que comprendre son ras-le-bol mais avant d'aller si loin il faut évaluer ce qui ne va pas aujourd'hui et ensuite revoir le dispositif policier"