"On demande aux États membres de ne plus tester les voyageurs vaccinés dès le 1er février"
Les Vingt-Sept ont convenu mardi de mieux coordonner les règles applicables aux déplacements au sein de l'Union européenne et de ne pas imposer de restrictions aux détenteurs d'un certificat sanitaire européen, comme certains pays l'ont fait face à l'émergence d'Omicron.
"Ce serait à partir du 1er février afin de faciliter la libre circulation et les voyages en Europe",
explique le Commissaire européen à la Justice Didier Reynders dans notre journal.
"Nous demandons aux Etats membres qui exigent encore un test aux vaccinés d'abandonner cette démarche et de permettre la libre circulation sur base du certificat sanitaire",
poursuit M. Reynders. Concrètement, si vous êtes doublement vacciné, votre certificat reste valable neuf mois pour voyager. Après neuf mois, il faut un dose "booster" pour que votre certificat reste valable dans les 60 pays ou régions partenaires de ce système.
"Par ailleurs, nous allons proposer la prolongation de la validité du règlement sur le certificat qui est valable jusqu'en juin prochain. On va proposer de le prolonger de 12 mois."
indique le Commissaire.
Plusieurs pays, dont l'Italie, exigent que les voyageurs, même vaccinés ou guéris du Covid, présentent des tests négatifs pour entrer sur leur territoire. "Les voyageurs en possession d'un certificat COVID numérique de l'UE en cours de validité ne devraient pas être soumis à des restrictions supplémentaires à la libre circulation", indique le Conseil de l'UE dans un communiqué.
Lors d'une réunion à Bruxelles, les ministres des Affaires européennes ont adopté une nouvelle recommandation --un acte non contraignant juridiquement-- pour coordonner leurs mesures en matière de libre circulation.
Cette mise à jour des règles applicables répond à l'augmentation significative de la couverture vaccinale (près de 70% de la population européenne est pleinement vaccinée, selon l'agence de santé ECDC) et au déploiement du certificat Covid numérique de l'UE (attestant d'un vaccin, d'un test ou d'un rétablissement après une infection par le Covid-19 de moins de six mois). La Commission européenne a appelé les Etats membres à "mettre en application sans délai les règles agréées".
"Omicron s'est désormais répandu dans toute l'Europe et il est temps d'envisager l'abandon des mesures supplémentaires qu'un certain nombre d'États membres ont introduites pour les voyages ces dernières semaines, rendant les déplacements plus difficiles et moins prévisibles dans toute l'UE",
ont déclaré les commissaires européens à la Santé Stella Kyriakides et à la Justice Didier Reynders dans un communiqué.
"C'est une recommandation, donc je ne peux pas garantir que cela aboutira à ce que tous les pays se mettent dans ce cadre commun mais (...) tous les Etats ont signalé leur intention de s'y conformer",
a indiqué à l'AFP le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, dont le pays exerce la présidence tournante du Conseil de l'UE.
"Je crois que c'est important que nous ayons des règles strictes -- parce que le pass sanitaire qui permet de circuler en Europe est strict et protecteur, il faut qu'il soit contrôlé systématiquement lors des voyages--, mais que nous n'allions pas au-delà de ces mesures pour ne pas fragmenter les règles applicables en Europe",
a-t-il ajouté.
Cette recommandation entrera en vigueur le 1er février, de même que la mesure fixant à neuf mois (270 jours) la durée de validité des certificats de vaccination, faute d'une dose de rappel, pour les voyages dans l'Union.