"Les événements extrêmes vécus chez nous vont se poursuivre à une certaine fréquence"
Pour le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, le rapport du GIEC est le plus grave depuis son existence.
À ses yeux, il est urgent d'agir, pour éviter la multiplication des événements extrêmes vécus, notamment, chez nous.
"C'est certainement l'avertissement le plus sévère, le plus grave depuis l'existence du GIEC". Jean-Pascal van Yperseele, climatologue et ancien vice-président du GIEC, n'y est pas allé par quatre chemins pour définir le contenu du rapport du Groupe de travail I du GIEC, intitulé "Changement climatique 2021 : les bases scientifiques", sorti ce lundi.
Ce rapport, le premier depuis sept ans, démontre que nous pouvons "éviter le pire. Nous ne pouvons pas éviter malheureusement un certain nombre d'événements extrêmes, tels que ceux qui viennent de se passer chez nous et qui vont continuer à se passer à une certaine fréquence, mais nous pouvons éviter qu'ils se reproduisent bien plus souvent, avec une intensité bien plus forte".
Une analyse qui fait régner un léger optimisme, bien que l'Europe peut s'attendre à des intempéries plus denses ou à des périodes de sécheresses, notamment dans le sud. "Il faut arriver à la neutralité carbone et réduire les émissions de gaz à effet de serre, le plus vite possible".