05.07.21
14:52

Entre espoir et inquiétude, les étudiants francophones face à l’automatisation

66% des étudiants interrogés sont persuadés que la technologie va tuer ou transformer certains emplois, mais aussi qu'elle va permettre d'améliorer les performances.

Selon une étude conjointe de la KU Leuven et du site d’emploi StepStone, environ 13% des Belges craignent des changements professionnels irréversibles à cause de l’automatisation ou des progrès technologiques. En 2019 déjà, l’entreprise de consultance et d’audit PwC estimait que 30% des emplois actuels présentaient un risque élevé d’automatisation d’ici 2030. Aujourd’hui, la crise du coronavirus va sans aucun doute accélérer l'automatisation de certaines professions et alimenter les craintes des Belges.

Cette étude, menée en février et mars 2021, pousse à se poser des questions sur la façon dont les étudiants belges croient en leur avenir. En effet, les moins de 30 ans se disent inquiets de l'évolution de leur profession et sont convaincus que leurs responsabilités vont différer en raison de l'automatisation.

De manière générale, les étudiants belges francophones sont conscients des avancées technologiques tout en restant positifs vis-à-vis de leur avenir dans le milieu professionnel, mais des différences existent selon les secteurs étudiés.

Les étudiants en communication ne se sentent pas menacés par les avancées technologiques. Selon eux, elles feront avancer le secteur et viendront renforcer leurs compétences. Seule la vitesse à laquelle elles vont évoluer leur fait peur.

Étudiant en bioingénieur à l’UCL, Brieuc, 19 ans, affirme que sa capacité à étudier n’est pas amoindrie par l’automatisation car "elle fait partie du progrès et l’idée est de travailler avec". En revanche, Delphine, 24 ans, étudiante en droit à l’ULB, craint les effets technologiques liés à l’Intelligence Artificielle. "Je me demande quelle sera notre place quand cela arrivera et si je n’étudie pas pour rien."

Quant aux étudiants en médecine et en dentisterie, ils n’ont pas peur pour leur avenir. Au contraire, l’automatisation va pour eux favoriser une meilleure prise en charge du patient. Un diagnostic plus précis amenant à un traitement plus ciblé encouragera une diminution des effets secondaires et des risques liés au traitement. Ainsi, Olivia, 23 ans, étudiante en médecine à l’UCL cite: "Les progrès technologiques n’ont pas d’effet sur ma motivation à étudier car je sais que mon métier restera profondément axé sur l’humain et qu’aucune technologie ne pourra remplacer cela."

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