24.05.21
14:25

Cinq personnes tuées par les gaz toxiques de la lave du Nyiragongo en RDC, inquiétude à Goma

Au moins cinq personnes ont été retrouvées mortes lundi, asphyxiées par les émanations toxiques de la lave rocheuse du volcan Nyiragongo entré en éruption samedi soir dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Nous venons de découvrir cinq personnes mortes" dans la zone de Kibati, a déclaré à l'AFP Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo, en périphérie nord de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Une autre personne est dans un "état critique, respirant difficilement, et a été acheminée à l'hôpital", a ajouté M. Kawaya.

Ces personnes, essentiellement des jeunes gens, ont été "asphyxiées par le gaz de la lave" en train de se refroidir et qu'ils tentaient de traverser à environ 13 km au nord de Goma, là où la coulée a coupé un important axe routier reliant Goma au nord de la province.

Le volcan Nyiragongo, dont les pentes dominent Goma et le lac Kivu, était entré soudainement en éruption samedi soir, provoquant la peur et la fuite des populations.

Deux coulées de lave se sont échappées de ses flancs, dont une est arrivée jusqu'à la lisière de Goma, où elle s'est immobilisée dimanche matin.

La route Nationale 4 a été coupée sur plusieurs centaines de mètres entre Goma et Butembo, interrompant la circulation sur cet important axe de commerce régional proche des frontières du Rwanda et de l'Ouganda voisins.

 

Le volcan Nyiragongo gronde encore

La ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), continuait lundi d'être secouée par de nombreuses et fortes secousses telluriques, suscitant la peur des habitants à peine revenus dans la cité, deux jours après l'éruption du volcan Nyiragongo toujours grondant.

"Ça se multiplie et ça vient à tout moment", a déclaré à l'AFP un habitant, jugeant cela "très inquiétant". "La nuit a été longue, la peur au ventre est là".

"Il vient juste d'y avoir une grosse secousse, j'ai même peur de rester dans le bureau", a déclaré au téléphone Déborah, une employée d'une organisation internationale. "Je me demande si je dois rester ou partir à la maison, ça a même coupé l'électricité", s'est-elle inquiété.

Déjà très nombreux hier dimanche, ces séismes se sont poursuivis toute la nuit et lundi matin sur un rythme soutenu, parfois avec une forte intensité.

Dans la ville de Goma, la population, en partie de retour après avoir fui en masse l'éruption samedi soir, sortait parfois des immeubles à étages et des maisons au fil des séismes.

Les écoles n'ont pas rouvert et les élèves ont été invités à rester chez eux, sur ordre des autorités provinciales.

AFP

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