29.04.21
15:40

Accord interprofessionnel: "c'est ensemble que nous gagnerons ou c'est ensemble que nous perdrons"

Le Premier ministre a répondu aux questions de députés ce jeudi en séance plénière au sujet de l'avancée de l'Accord interprofessionnel 2021-2022.

Alors que patrons et syndicats ne sont toujours pas parvenus à un accord, la main est au gouvernement, qui avait fixé le 1er mai comme échéance d'un compromis. Ce jeudi, Alexander De Croo appelle les interlocuteurs sociaux à travailler ensemble pour trouver issue.

"Si on veut trouver des solutions ce sera en travaillant ensemble, pas en s'opposant. C'est la condition pour arriver à une solution. Il ne faut pas se laisser leurrer, diviser et cela vaut pour partenaires sociaux. On attend qu'ils parviennent à se dépasser et à dégager des solutions"

Pour le chef du gouvernement fédéral, personne n'a à gagner d'une absence d'accord. Les pires perdants seront ceux qui ont oeuvre d'arrache-pied pendant la crise, selon M. De Croo.

"Notre gouvernement recherche l'équilibre à trouver entre pouvoir d'achat et compétitivité".

Le gouvernement a fourni aux partenaires sociaux un cadre de négociations début mars et a indiqué que la possibilité de travailler avec des circulaires existait. Il a également indiqué que des aménagements exceptionnels et temporaires liés au corona ne pouvaient pas être déduits de la marge. Le gouvernement a aussi expliqué qu'il fallait des solutions pour que les collaborateurs, qui ont travaillé dans les entreprises qui ont bien fonctionné pendant la crise, profitent des bons chiffres réalisés par les sociétés, selon Alexander De Croo.

Le Premier reste donc convaincu qu'un accord social est possible et est la meilleure solution. Il ajoute que des réunions sont prévues avec Pierre-Yves Dermagne, le ministre de l'Economie et du Travail (PS) pour sortir de cette impasse.

"On ne va sortir de la plus grande crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale en nous tournant le dos",

a ajouté le libéral flamand.

"On attend donc des partenaires sociaux et du gouvernement un minimum de bonne volonté et de créativité. Soyons clairs, c'est ensemble que nous gagnerons ou c'est ensemble que nous perdrons"

Selon M. Dermagne, plusieurs difficultés se dressent devant les partenaires sociaux.

"Le cadre légal modifié laisse moins de marge de manœuvre aux interlocuteurs sociaux et le contexte économique fait que la marge salariale disponible est limitée.",

explique le ministre.

"J'ai soumis une note aux partenaires sociaux et un accord a été trouvé sur la répartition de l'enveloppe bien-être, mais malheureusement les pourparlers sur l'Accord interprofessionnel sont bloqués à l'heure actuelle"

Si la date butoir du 1er mai a été donnée aux syndicats et aux patrons pour se mettre d'accord, le ministre socialiste se dit convaincu qu'il est essentiel qu'ils parviennent à un accord.

"Le monde du travail a besoin de paix sociale et cet accord pourrait leur offrir cela. je veux plaider ici pour un accord solidaire"

a affirmé Pierre-Yves Dermagne à la Chambre ce jeudi après-midi.

Le Premier ministre, accompagné du ministre du Travail, a réuni ce jeudi soir le Groupe des Dix autour de la table, suite à l'impasse des discussions sociales constatée ces derniers jours. La conversation s'est déroulée dans une atmosphère ouverte et constructive.

Il a été convenu que les partenaires sociaux soumettront au gouvernement, au plus tard demain, un agenda sur le déroulement du dialogue social dans les semaines à venir. Le Premier ministre fera rapport de l’avancée des discussions demain au kern.

 

LN24

 

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