"Ne vous ruez pas sur les autotests ce mardi"
Il s'agit de tests antigéniques rapides auto-prélevés et auto-lus, sans passer par un laboratoire donc, dont le résultat est obtenu en 15 à 20 minutes. Ils seront vendus entre 7 et 8 euros, ou un euro pour les personnes bénéficiant de l’intervention majorée (BIM). Les autotests pourront être utilisés aussi pour les enfants, si c'est un adulte qui pratique le test.
"Seuls les tests à usage professionnel, qui répondent à des exigences strictes et qui ont été vérifiés par l'AFMPS, peuvent être vendus aux particuliers. La vente de ces autotests à des particuliers n'est actuellement autorisée qu'en pharmacie. Le pharmacien informe également l'acheteur de l'utilisation de l'autotest et rappelle qu'un médecin doit être contacté en cas de résultat positif,"
rappelle de son côté l'Agence fédérale des médicaments.
"Ne vous ruez pas"
"Ne vous ruez pas en masse vers les pharmacies”. C'est le message de l'Association pharmaceutique belge sur VTM à la veille de la mise sur le marché des autotests en pharmacie. L'APB avertit: toutes les officines ne seront pas approvisionnées dès demain. L'association invite donc la population à ne pas prendre d'assaut les pharmacies.
Par ailleurs, Test Achats attire l'attention et demande que les avantages de cette stratégie soient prouvés. Notamment car les éléments scientifiques prouvant la fiabilité de ces autotests sont encore absents.
Test Achats regrette que le gouvernement n’ait pas lancé de projet pilote afin de vérifier sa stratégie en la matière avant de la concrétiser à grande échelle. L’organisation de consommateurs demande dès lors un monitoring précis de la stratégie ainsi que la transparence au sujet de la fiabilité de ces autotests. Elle demande également aux autorités de lancer une large campagne d’information à l’attention des consommateurs, et de fixer un prix maximum.
explique Test Achats dans son communiqué.
Tests fiables ?
L’AFMPS a établi une liste de critères auxquels les tests doivent répondre afin d’être admis à la vente. Pour Test Achats, c’est une bonne chose mais l’organisation déplore de ne pas retrouver dans ces critères l’exigence d’une étude montrant l’efficacité de ces tests auprès des personnes asymptomatiques qui semblent pourtant être le public cible des autorités.
Autotest négatif ≠ feu vert
Les citoyens souhaitent avant tout un test qui, en cas de résultat négatif, leur donne le feu vert pour un contact "sûr". Pourtant, le pourcentage de consommateurs dont le test sera négatif alors qu’ils sont en réalité contaminés (faux négatif) est loin d'être négligeable : la notice de l’autotest de SD Biosensor (Roche) mentionne un risque de faux négatif dans 1 cas sur 5.
"Le test ne donne un résultat positif que pour les personnes qui excrètent beaucoup de particules virales, et ne détecte donc pas les personnes nouvellement infectées"
explique Julie Frère, porte-parole de Test Achats.
"si le consommateur ne fait pas le test correctement, le résultat peut également être négatif. C'est pourquoi même un résultat négatif n'exempte pas les consommateurs du respect des mesures, telles que le respect de la distanciation sociale et le port d’un masque. C'est un message qui n'est pas facile à saisir, et qui risque donc de créer un faux sentiment de sécurité. Résultat ? On risque potentiellement d’obtenir le résultat inverse à celui espéré et d’avoir plus de contaminations"
craint-elle.
LN24