Pas d'accord interprofessionnel entre syndicats et patronat, le fédéral prend la main
Les négociations entre syndicats et employeurs pour un accord interprofessionnel n'ont pas abouti. C'est un dossier qui n'avance pas et qui est donc maintenant au point mort.
Cet accord sur l’évolution des salaires dans le secteur privé pour les deux prochaines années n'est pas parvenu à satisfaire les interlocuteurs sociaux. Le gouvernement fédéral va donc prendre la main.
Aujourd'hui, des discussions entre les autorités, le patronat et les syndicats seront organisées. Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) et le ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS) rencontrent ce mercredi les employeurs, avant de s'entretenir demain avec les syndicats.
Un accord qui patauge depuis janvier
Le 21 janvier dernier, les syndicats, en front commun, avaient décidé de ne plus négocier, car ils ne pourront pas obtenir de hausse des salaires de plus de 0,4% pour les deux ans à venir. Ce qui représente une augmentation de moins de 5 centimes de l'heure alors que les syndicats s'attendaient à une hausse de 2,8%.
De leur côté, les organisations patronales FEB, Unizo, UCM et Boerenbond ne comprennent pas toutes ces décisions.
"Les déclarations des syndicats alléguant qu’ils quittent les négociations relatives à la conclusion d’un accord interprofessionnel (AIP) parce que la marge salariale réelle (en sus des 2,8% d’augmentation des salaires via l’indexation) est trop faible sont une gifle pour les entrepreneurs qui luttent actuellement pour la survie de leur entreprise et pour le maintien des emplois de leurs collaborateurs. Au cœur de la plus grande crise économique de tous les temps (-7% du PIB !), cette attitude des syndicats est incompréhensible et irresponsable.",
ont-elles annoncé dans un communiqué.
"Quitter la table des négociations avant même que le débat de fond sur les salaires ait réellement commencé est une négation totale du modèle de concertation sociale belge."
ajoutent les organisations patronales.
"Nous appelons les syndicats à revenir à la table des négociations car, dans ces circonstances difficiles, chacun doit prendre ses responsabilités. En cette période de grands bouleversements, entrepreneurs, travailleurs, demandeurs d’emploi, jeunes, pensionnés… attendent en effet du Groupe des 10 qu’il apporte de la stabilité et résolve donc les problèmes par la voie du dialogue."
ont conclu la FEB, Unizo, UCM et Boerenbond.
LN24