Comment combattre l’homophobie en Belgique?
A la suite d’un acte probablement homophobe, vu les circonstances, la vie d’un homme de 42 ans a été enlevée à Beveren. Pour lui rendre hommage, sur le toit de plusieurs institutions politiques sont depuis hier, hissées les couleurs de l’arc-en-ciel, symbole des communautés homosexuelles, bisexuelles, transgenres et intersexes. Comment combattre l’homophobie dans notre pays? Réponse ce matin dans La Matinale avec Sophie Peloux, coordinatrice du pole pédagogique de l’asbl o’yes et Noah Gottlob, psychologue et cofondateur de l’asbl Thankskids.
Une formation
D’après Sophie Peloux, "on a tendance à ne pas être assez dans l’inclusion dans la manière de communiquer. On est un peu trop hétéronormé […] C’est important de pouvoir changer ça pour permettre aux jeunes et aux adultes d’être ouverts sur tout ce qui se passe. C’est la réalité humaine". C’est pourquoi, nos deux invités préconisent des formations, notamment dans le secteur médical. "Les professionnels de la santé ne sont pas formés aux spécificités de cette réalité là," observe Noah Gottblob avant d’ajouter que "donc ce qui va découler, c’est que ces personnes ont moins d’accès aux soins de santé parce qu’elles se sentent moins accueillies." Sophie Peloux, de son côté, préconise une formation des enseignants et enseignantes, car "c’est dans cet espace-là que les jeunes sont amenés à réfléchir, à prendre position, à grandir."
L’homophobie
" A partir du moment où une personne va s’écarter de la norme, une série de comportement va être mise en place par la société pour ramener cette personne dans la norme," nous confirme Noah. En effet, sortir de la norme nous condamne aux critiques."Ce n’est pas simple de s’afficher comme on est," poursuit Sophie Peloux.
Pour lutter contre l'homophobie, c'est avant tout sur les bancs de l'école, mais pas uniquement, selon Noah Gottlob. "Chacun, chacune, doit voir l’ensemble des réalités, des vécus, et pas seulement ce que l’on nous a appris à voir, notamment à l’école" conclut-il.