10.03.21
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Birmanie: le Conseil de sécurité de l'ONU poursuit sa recherche d'un consensus

Dans le dernier projet recalé mardi soir, le Conseil condamne par ailleurs "fermement le recours à la violence contre des manifestants pacifiques en Birmanie, incluant des femmes, des jeunes et des enfants".

Le Conseil de sécurité de l'ONU poursuivait en milieu de semaine sa recherche d'une position commune sur la Birmanie, après le rejet mardi par ses membres asiatiques d'une déclaration condamnant le coup d'Etat et prévoyant la possibilité de sanctions internationales, selon des diplomates.

Depuis une réunion vendredi sur la dégradation de la situation en Birmanie, les 15 membres du Conseil négocient les termes de cette déclaration.

Deux versions successives de textes rédigés par le Royaume-Uni, obtenues par l'AFP, ont été rejetées par la Chine, le Vietnam et l'Inde, trois pays asiatiques auxquels la Russie s'est jointe.

Elles prévoyaient de condamner "le coup d'Etat militaire" et disaient que le Conseil de sécurité était "prêt à envisager de possibles mesures supplémentaires" si la répression se poursuivait, une allusion à une éventuelle prise de sanctions contre la junte.

Dans le dernier projet recalé mardi soir, le Conseil condamne par ailleurs "fermement le recours à la violence contre des manifestants pacifiques en Birmanie, incluant des femmes, des jeunes et des enfants".

Outre réclamer la libération des dirigeants civils arrêtés, il appelle aussi "toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue" et encourage "la recherche d'une solution pacifique grâce à un dialogue constructif et à une réconciliation dans l'intérêt des populations et de leurs moyens d’existence".

Pour être approuvée, une déclaration du Conseil doit recueillir l'unanimité de ses 15 membres. Cette instance avait approuvé le 4 février, peu après le coup d'Etat du 1er février, une déclaration exprimant sa "profonde préoccupation" après la prise du pouvoir par les militaires birmans.

La Chine et la Russie avaient alors déjà refusé une mention condamnant le coup d'Etat mais l'obtention rare d'une déclaration unanime en deux jours avait été relevée même si elle était restée sans effet sur le terrain.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Royaume-Uni devait soumettre à ses partenaires du Conseil de sécurité une nouvelle mouture du texte, en reprenant des amendements proposés par l'Inde et le Vietnam, ont indiqué à l'AFP plusieurs diplomates. 

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