"L’enseignement ce n’est pas seulement le savoir, c’est aussi le savoir-être"
2020 et 2021 seront des années tronquées sur le plan académique. Les jeunes vont mal, les parents aussi.
Bernard Hubien, secrétaire générale De l’UFAPEC (Union Francophone des Associations Parents de l’Enseignement Catholique) et Charles Sohet, directeur de l’école Singelijn à Schaerbeek, nous en parlent ce matin dans La Matinale.
Les jeunes sont dans une situation inquiétante. Le mal-être est réel et bien présent. Depuis une année, ils sont contraints de travailler depuis leur chambre avec des conditions pas toujours favorables et adaptées. Le nouveau mode de discipline qu’ils ont dû adopter provoque chez eux un décrochage mental, conditionnant une hausse des demandes thérapeutiques. "On sait bien aujourd’hui que les consultations en pédopsychiatrie, les consultations psychologiques, les centres PMS, sont débordés d’appels, de demandes de rendez-vous, de suivis," explique Bernard Hubien en appel vidéo. Une situation qu’il faut prendre en compte, rappelle le secrétaire général.
L’enseignement, une construction de soi
"Les enfants vont mal, donc leur disposition à recevoir un apprentissage est moins importante," insiste le directeur. Le sentiment de ras-le-bol se fait sentir chez les enfants et les parents. "On ne s’improvise pas enseignant". D’ailleurs, beaucoup se rendent compte de l’importance et de la complexité que ce métier d’enseignant représente. "L’enseignement ce n’est pas seulement le savoir, c’est le savoir-être, le savoir-faire, aussi. C’est une construction de soi," interpelle Charles Sohet.
Une alternative à la réouverture des écoles ?
D’après le directeur, aucune alternative n’est possible. Seule la réouverture des établissements scolaires est une solution qu’il faut envisager à un moment. "On l’a vu, l’enseignement hybride peut être une solution temporaire, mais il faut du présentiel," conclut-il.
